mercredi 26 janvier 2011

Faune Terrestre et Marine

Avant l’arrivée des premiers navigateurs polynésiens, il n’y avait guère que quelques espèces d’insectes, notamment des araignées qui ont pu y parvenir par la voie des airs en se laissant porter par des courants aériens. Si la présence de moustiques et autres insectes volants piqueurs - dont le fameux nono - est, aujourd’hui indéniable, on peut noter aussi la présence de plusieurs espèce de libellules, de nombreux papillons nocturnes et de quelques espèces diurnes. Hôtes clandestins des pirogues des Polynésiens, des rats à robe brune ont vite colonisé îles hautes et atolls, dès l’installation des premières vagues migratrices. Par contre, le cochon, le chien et la poule avaient trouvé leur place à bord de ces grandes pirogues, auprès des hommes et des dieux.
Quant aux autres mammifères que l’on peut trouver de nos jours : chats, chèvres, puis bovins et chevaux, leurs ancêtres viennent des cales des navires des "circumnavigateurs", dès le milieu du XVIIIème siècle, avec les rats noirs, eux aussi passagers clandestins.
Les chevaux, aux îles Marquises, sont aujourd’hui à demi sauvages et contribuent d’ailleurs à l’image touristique de cet archipel. Comme les pâturages du plateau de Taravao où paissent des troupeaux de vaches laitières, dans la Presqu’île - Tahiti Iti.
Des crustacés d’eau douce comme la crevette localement dénommée "chevrette" – dont la larve se développe en mer – vivent dans le courant des rivières torrentueuses des îles hautes alors qu’une autre espèce – d’origine malaise – fait l’objet d’un élevage en bassin. Des crabes mi-terrestres mi-aquatiques appelés
tupa, des sortes de bernard-l’ermite, u'a et 'aveu - selon la taille - vivent dans des terriers en bord de mer mais sont aussi capables de grimper aux cocotiers et broyer la bourre et la coque des fruits pour se nourrir de la noix.
Des oiseaux uniques au monde


Les oiseaux se répartissent en un peu plus d’une centaine d’espèces, les oiseaux de mer étant plus nombreux que les oiseaux terrestres. Là aussi, la rareté est compensée par le fait que la plupart des oiseaux présents en Polynésie française ne peuvent être trouvés nulle part ailleurs dans le monde et se caractérisent par un fort endémisme. Certaines espèces ont d’ailleurs malheureusement disparu comme le râle de Tahiti à bec rouge ou la perruche de Tahiti décrite par les naturalistes des expéditions du capitaine Cook. D’autres, comme le monarque de Tahiti, n’existent plus qu’à quelques exemplaires dans certaines vallées reculées et ont été classées en danger critique d’extinction par Bird Life International. Hérons verts et martins-chasseurs existent encore mais voient leur habitat menacé par la dégradation des littoraux. Parmi les oiseaux de mer, oiseaux migrateurs et oiseaux endémiques cohabitent, certaines îles comme Teti'aroa (atoll privé appartenant aux descendants de l’acteur Marlon Brando) accueillent des colonies importantes.


Richesse des récifs coralliens


Les îles hautes, notamment celles de la Société, conjuguent la présence d’un récif frangeant et des influences insulaires (lacs d’eau saumâtre, mangrove…) qui permettent la reproduction de nombreuses espèces de la flore et de la faune marine. Les algues, premier maillon de la chaîne alimentaire en fournissant de la nourriture à de nombreuses espèces de poissons, sont également essentielles à la fabrication du corail dans des eaux dont la température (entre 20° et 30°C) et la luminosité sont très favorables à sa pousse sur des dizaines de mètres de hauteur, contribuant ainsi à bâtir une barrière récifale de plusieurs dizaines de kilomètres.
Cette barrière de corail et les lagons accueillent toute une faune composée d’oursins, d’holothuries et de crustacés (langoustes, cigales de mer, crabes) ou d’étoiles de mer.
On y trouve également de nombreux coquillages de variétés très diverses (patelles, nérites, turbos, trocas, bigorneaux…) et des huîtres exploitées pour leur nacre ou leurs perles grâce à la mise en place, depuis quelques décennies, de fermes perlières, dans les atolls des Tuamotu principalement. À noter que le ramassage des coquillages est réglementé en Polynésie française et que certaines espèces sont protégées. Les poissons des îles coralliennes sont réputés pour la diversité de leurs formes et de leurs couleurs, rendant très difficile un inventaire exhaustif. La transparence des eaux des lagons rend leur observation fascinante.

De nombreux mammifères marins


Au-delà du récif, s’étend le domaine des poissons pélagiques du grand large (thons, bonites), des poissons des profondeurs (mahimahi ou dorade coryphène) mais aussi plusieurs variétés d’espadons et enfin de grands squales ou des raies dont on peut retrouver certaines espèces dans les eaux peu profondes des lagon ou aux abords du récif.
Il n’existe pas de tortues terrestres mais des tortues marines dont la pêche était autrefois pratiquée dans tous les archipels mais plus particulièrement aux Tuamotu. Trois espèces sont présentes aujourd’hui : la tortue verte, en voie d’extinction, la tortue à écailles et la grosse tortue luth, la plus rare.
Dans l’ordre des mammifères marins enfin, les cétacés étaient empreints d'une symbolique très forte chez les anciens Polynésiens. Près des côtes, on observe plusieurs espèces de marsouins et de dauphins – dont le plus fréquent est le dauphin à long bec, qui n’hésite pas à rentrer dans les lagons. On croise plusieurs espèces de baleines dans les eaux polynésiennes, lors de leurs migrations océaniques en quête de nourriture et lors de leur période de reproduction. Principalement entre juillet et octobre, en particulier aux Australes où les baleines à bosse donnent lieu à un tourisme d’observation. Les eaux territoriales sont désormais classées zones protégées pour les baleines et leur chasse y est strictement interdite.

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