vendredi 31 décembre 2010

Les jours de la semaine


Reo Ma'ohi


Cinq langues sont parlées dans les 5 archipels de la Polynésie Française :
Société : le tahitien ou le reo tahiti
Tuamotu: le paumotu ou le reo pa'umotu
Marquises: le marquisien ou le reo 'enata
Australes : la langue des australes ou le reo tuha'apae
Gambiers: le mangarévien ou le reo ma'areva.





…mais
Reo Ma'ohi c’est le terme sous lequel on nomme les langues polynésiennes.
L'alphabet  se compose de 13 lettres (5 voyelles et 8 consonnes)
Les voyelles «  a - i – o » se prononcent comme n'importe quel mot français.
La voyelle  e  se prononce [é] comme dans le mot  éléphant  
La voyelle u : se prononce [ou] comme dans le mot  loup
8 consonnes f - h - m- n - p - r - t - v 
le « r » se roule
le « h » est aspiré
Sur les voyelles on peut trouver deux signes  :  [ ' ] la glottale   et  .. ] qui  correspond à l'accent circonflexe ( le son de la voyelle est  allongé)
Les mots   finissent toujours par une voyelle et  on ne trouve jamais deux consonnes qui se suivent.
Le  sujet est toujours placé après le verbe.


L'autre langage utilisé est le langage des yeux : un haussement de sourcils  veut  dire oui ou bonjour.
Le vouvoiement n'existe pas.

mardi 28 décembre 2010

Des arbres

Cocotier
Le véritable trésor des Tahitiens c'est avant tout le cocotier. On compte plus de cent usages différents de cet arbre merveilleux . Les Polynésiens  affirment que les cocos ont des yeux et qu'ils ne tombent que sur la tête des mauvais sujets.
Kigelia pinnata (arbre à saucisses)
l'arbre à saucisses  doit son nom à ses grands fruits énormes et allongés en forme de saucisses. Les fruits d'une longueur moyenne de 60 cm et d'un poids de 4 kg pendent au bout de longues tiges fibreuses.












Camphrier
Le camphrier est un bel arbre à feuillage persistant et aromatique, originaire du sud de la Chine, du sud du Japon ou de Taiwan qui mesure entre 15 à 25 m de hauteur. Son écorce est rugueuse et son feuillage persistant et coriace. Les feuilles ovales de 10 cm environ de longueur ont d'abord une couleur rosée, puis prennent une teinte vert-claire et dégagent une forte odeur de camphre au froissement. Les fleurs, jaunes ou vertes, à symétrie rayonnante, sont réunies en inflorescences. Le camphrier est un arbre connu pour l'essence que l'on extrait de son feuillage et du bois : le camphre.


Atae oviri
L'Erythrine de Tahiti est une des espèces d'arbre les plus rares de Polynésie française. En effet, moins d'une cinquantaine d'individus sont connus des forêts sèches exclusivement sur l'île de Tahiti. Elle se distingue de l'Erythrine à fleurs rouges par ses fleurs jaunes à saumon qui apparaissent en saison sèche.




Pommier éléphant
Cet arbre originaire de l'Inde est ainsi nommé car les éléphants aiment particulièrement déguster ses fruits. Son introduction en Polynésie  remonte aux années 1930. A cette époque, le grand introducteur de fruits du Sud-est Asiatique était Harrison Smith (1872-1947), fondateur du jardin botanique de Papeari.
Il a un tronc lisse, de couleur cacao, des feuilles de 30 à 40 cm de long aux nervures très marquées et dentées et des fleurs blanches, grandes (15 à 20 cm) qui comportent 5 pétales. Elles sont de durée éphémère (un jour ou deux). Le fruit, presque arrondi, est haut de 10 à 11 cm, et a un diamètre de 13 à 15 cm. Sa peau est verte et épaisse. L'odeur est forte et difficile à décrire .



Santal rouge
Le santal polynésien, ou santal rouge de par la couleur de son bois de coeur, est une espèce endémique à la Polynésie orientale. Elle est présente aux Iles Cook, aux Iles Pitcairn ainsi que dans les archipels des Marquises, de la Société et des Australes. A Tahiti, moins de 200 pieds du santal de basse altitude sont connus dont une petite quinzaine sur les flancs de la Tipaerui. Cette population naturelle se reproduit très peu du fait de la prédation de ses fruits par les rats noirs et est directement menacée par les lotissements et les créations de pistes et de carrières.
Le santal tahitien est protégé par la réglementation en vigueur en Polynésie française. Il est donc interdit de le couper ou de dégrader son habitat.
Tianina

Le Tianina (Hernandia sonora) est originaire des Seychelles (Île Praslin), de Madagascar et des Comores. Cet arbre est appelé en français “Hernandier sonore” car le vent siffle quand il entre dans l'ouverture très particulière du fruit. Il se distingue par ses larges feuilles disposées en spirale, ses petites fleurs blanches en bouquets et surtout un curieux fruit côtelé noirâtre. Son bois est très mou et blanc. Le Tianina est utilisé en médecine traditionnelle. Les graines sont purgatives et la décoction d'écorce en bains combat les maladies de peau.


Toto Margot
Lors d'une journée de l'arbre, il y a une vingtaine d'années, un jeune élève apporta un arbre qui fut planté dans la cour de l'école de la carrière à Papara. Il ne ressemblait pas aux autres arbres de nos îles. L'arbre “sans nom” grandit et les enseignants se mirent à feuilleter les manuels botaniques et à parcourir les allées du jardin botanique de Papeari à la recherche d'un arbre identique. Et c'est justement à la pointe Ovini qu'il découvrirent un arbre identique, un Toto margot .
Le Toto margot (Heritiera littoralis) est un arbre poussant sur toutes les côtes de l'océan Indien de l'Afrique à l'Australie.Le fruit est très dur, avec une côte saillante caractéristique. Il est insubmersible et est dispersées par les courants marins. C'est un arbre de bord d'océan, de mangrove ou de submangrove.
Uru huero, à graine de Mamao
Aujourd'hui trouvé dans nombre de pays tropicaux, l'arbre à pain est probablement originaire de Nouvelle-Guinée où il a été domestiqué puis diffusé dans tout le Pacifique lors des migrations mélanésiennes et polynésiennes.
Ayant été domestiqué très tôt et étant la base de la nourriture des polynésiens, des dizaines de variétés de 'Uru ont été sélectionnées et reconnues à partir de la seule espèce Artocarpus altilis.
Grand arbre pouvant atteindre près de 25 m de hauteur et 1,20 m de diamètre à écorce grise et sève laiteuse abondante. Feuilles simples, à limbe coriace, lobé ou entier de 28 à 122 cm de longueur sur 15 à 53 cm de largeur. Graines absentes sauf dans l'unique variété fertile ('Uru huero) où elles mesurent 2,5 cm sur 1,5. cm.

L’arbre à pain fut rendu célèbre par l’aventure des révoltés de la Bounty. En effet, en 1787, le lieutenant William Bligh, a été désigné par l’amirauté anglaise pour commander le navire de la Bounty. Sa mission était de recueillir, à Tahiti, le plus grand nombre de plants de uru possible et de les transporter aux Caraïbes pour fournir de la nourriture aux esclaves de ces colonies.
Aujourd’hui, le uru possède encore une place dans la nourriture des Polynésiens, mais il a moins d’importance qu’auparavant.

(V. aussi  la légende du MAIORE liée à cet arbre)

La légende de la pieuvre Fe’e

Le district de Papeto'ai, de l'île de Moorea, qui s'appelait autrefois Fa'ato'ai (vallée droite), était la demeure légendaire d'une grande pieuvre, fe'e, envoyée par les dieux pour veiller sur ses habitants. Mécontente de ses protégés, corrompus par des étrangers appelés hommes tortues, arrivés des îles Australes, elle quitta Fa'ato'ai pour se réfugier dans le mont Rotui. Pour les punir, elle déversa son encre sur le versant de la montagne jusqu'à la plage de Vaihere (rive de la baie de Opunohu). Ce geste empoisonna tous les poissons de cette partie de la baie de Opunohu. Cette croyance est encore bien établie chez les habitants qui ne pêchent jamais sur cette côte, sauf les bancs venant du large. Depuis le village, on peut voir la tête et les yeux de la pieuvre couchée sur le mont Rotui, au-dessus de la propriété Kellum. Les anciens racontent que le temple de Papetoai fut construit de forme octogonale, en mémoire du symbole des huit tentacules de la pieuvre et du nom ancien de l'île, 'Aimeho i te rärä varu (Aimeho aux huit radiations).

Lagon,atoll,motu,baie


Un lagon est une étendue d'eau peu profonde à l'intérieur d'un atoll ou fermée au large du littoral par un récif corallien.


Les atolls se composent d'un récif barrière, d'un ou plusieurs îlots appelés motu formés par accumulation de sable à l'arrière de ce récif, et entourant une dépression centrale.
La dépression peut faire partie de l'île émergente ou une partie de la mer (c'est-à-dire, un lagon) ou, plus rarement, d'une enceinte fermée remplie d'eau douce, saumâtre, ou fortement saline.


Un motu est un îlot de sable corallien sur la couronne récifale d'un atoll ou à l'arrière d'un récif barrière d'île volcanique. Il s'agit généralement d'un banc de sable accumulé dans une zone où les courants marins ralentissent, où le sable peut se déposer, comme sur les bords d'une passe, à l'arrière d'un récif, ou sur un haut-fond. Quelques motu sont des restes d'un récif émergé plus ancien et sont formés uniquement d'un agrégat de concrétions calcaires reposant sur un socle récifal, et présentant une absence notable de dépôts sablonneux. La plupart portent une faible végétation, notamment des cocotiers.

Une baie est une étendue de mer presque entièrement entourée de terres.


Baie de Opunohu

La baie de Opunohu ou de Papetoai est un des plus beaux sites de Moorea, offrant un spectacle sur les pics du Mou'aroa surplombant des eaux aux reflets envoûtants. Ce décor a servi de lieux de tournages à de nombreux films. Opunohu signifie "Ventre du Poisson Pierre".

Baie de Pao Pao ( dite de Cook)



La magnifique baie de Pao-Pao, desservie par la passe Teavaroa (long passage), a été baptisée "baie de Cook" lors du troisième voyage du navigateur anglais James Cook effectué le 29 septembre 1777. C'est l'un des décors les plus magnifiques du monde avec des pics en forme de cathédrales qui se reflètent dans les eaux bleutées de la baie, le vert des champs d'ananas à flanc de montagne et des voiliers venus du monde entier. Le site est l'un des plus beaux de la Polynésie, composé d'une échancrure profonde et étroite et enluminée par un rempart de murailles basaltiques crènelées, hérissées d'aiguilles, percées de meurtrières et de grottes funéraires.
Pao Pao était considéré comme étant la partie nord de la nageoire du poisson venu de Raiatea (L'Ile Sacrée d' Havai'i) qui devint Tahiti et Moorea. Ses limites s'étendent de Apapa, au sud de la baie, jusqu'à Vai-pipiha (Eau de Source) au nord, formant la partie ouest de la Baie de Cook.




Baie de Vaianae


La baie de Vaianae est formée d'une anse bordée par des montagnes, avec des pics en forme d'aiguille. Les sommets du Moua roa (880 m) et du mont Tohivea (1 207 m) voisinent avec les monts Ahutao (480 m), Atiati, "encerclé", (742 m) et Putuputura'a (540 m). Les versants montagneux parsemés d'aiguilles basaltiques, ont été reboisés de falcatas, aux ramures larges et puissantes et aux fines feuilles.
La côte rocheuse et sinueuse de la partie la plus méridionale de l'île offre quelques beaux points de vue sur Tahiti.
Baie de Vaiare ou Pape'are


La baie de Vaiare sur la façade orientale de Moorea faisant face à Papeete, abrite, depuis les années 1980, le grand port accueillant les ferries et catamarans qui effectuent la traversée vers Tahiti. À l'arrivée par bateau, le site montagneux surplombant Vaiare offre l'une des plus jolies vues sur le mont Mou'aputa
La baie de Vaiare ou Pape'are (eau des vagues) constitue d'après la légende la partie inférieure du poisson légendaire venu de Havai'i, à la base de la création de Tahiti et Aimeo. Elle s'étend de Manimo jusqu'à Faramo'o, à l'est, sous la montagne Mou'aputa, (montagne percée), avec le marae Tefano, (qui vola), du grand chef Tu-tapu.


dimanche 12 décembre 2010

Un peu de géographie










Ecoles à Mooreade la maternelle au lycée


Les origines du nom Moorea

La légende du Moua Puta

Sur le Mont Rotui (situé à Moorea) plane une légende de ce héros mythique qui était mi-homme et mi-dieu. Il s’agit de Pai.
Cette légende commence sur la montagne appelée Moua Puta.
Curieusement, cette montagne se trouve dans l'alignement de la pointe Tataa qui se trouve à Paea (Tahiti) et de la pointe sud de Raiatea (l'île Sacrée).
Alors que la Polynésie est plongée dans le noir le plus épais, une nuit sans lune, Hiro, dieu des voleurs, tenta de voler le mont Rotui. Seulement son plan est déjoué par Pai, averti par le dieu créateur. Celui-ci se nomme Ta'aroa et ses pouvoirs sont illimités.
Ainsi prévenu, Pai saisit sa lance et de la pointe Tataa, l'envoie en direction de Moorea. Sa lance traverse le sommet du Moua Puta, frôlant, probablement le Rotui entouré de cordes que les voleurs à bord de leur pirogue avaient commencé à tirer. C'est pour cela que les deux baies, la baie d'Opunohu et la baie de Cook, se formèrent, laissant le Rotui au milieu.
La lance de Pai alla ensuite se planter dans le sud de Raiatea qui, depuis, a un relief particulièrement échancré.
A Moorea, les coqs réveillés par le sifflement de la lance de Pai, trompèrent par leurs chants les voleurs qui se hâtèrent croyant proche le lever du jour.
Ils ne purent emporter qu'un petit bout du Rotui à Raiatea.
Ainsi, sans l'intervention de Pai, Moorea et l'ensemble des îles de la Société seraient beaucoup plus éloignées de Tahiti qu'elles ne le sont aujourd'hui.

Source OPT

Un timbre aux senteurs de monoï de Tahiti


Le 17 septembre 2008, l'OPT a émis un timbre aux senteurs tiare.
Le Tiare
Tahiti, littéralement, la « fleur de Tahiti ». Elle est la fleur emblème de la Polynésie Française, son parfum en est la signature inoubliable. Ce parfum puissant et suave, rappelle le gardénia, la tubéreuse avec des aspects de fleurs de pommier. Il enivre le voyageur pour toujours dès l’instant où la hei tiare, cette luxuriante couronne de fleurs blanches, se pose sur ses épaules. Plante endémique de Polynésie française, le Tiare Tahiti, Gardenia Taitensis, est un arbuste de la famille des rubiacées. Ses feurs régulières d’un blanc neigeux se détachent par contraste sur le vert profond des feuilles vernissées à bord lisses. Mais le Tiare Tahiti n’est pas seulement une fleur de parfum et de beauté. Elle est l’une des plantes les plus importantes du Ra’au Tahiti, la pharmacopée traditionnelle de la culture Maohi. On la mentionne notamment dans la préparation pour le traitement des migraines, des maux d’oreilles, le soin des plaies eczémas… et dans le fameux Mono’i. En Maohi, Mono’i signife huile parfumée ou huile sacrée. Il est obtenu par macération de plantes médicinales et aromatiques dans de l’huile de noix de coco. Le Tiare Tahiti lui confère son parfum, ses adoucissantes et purifiantes vertus. Traditionnellement, les fleurs fraîches ou sèches sont mélangées à du coco râpé. La préparation repose au soleil et progressivement apparaît à la surface une huile fine et délicate, chargée de parfum et de vertus pour la peau et les cheveux. Le Mono’i peut aussi être obtenu par enfleurage de l’huile raffinée de Coco par des fleurs fraîches de Tiare Tahiti cueillies au stade de bouton. C’est cette dernière technique qui a été retenue pour le Monoï de Tahiti, Appellation d’Origine Contrôlée – cette huile prodigieuse qui fait le tour du monde.

Source OPT


L’Office des Postes et Télécommunications a le plaisir de présenter son septième timbre parfumé  aussi bien que l’ enveloppe !


D’origine indo-birmane, c’est en 1848 que la mangue (vi popa’a) fut introduite en Polynésie et très vite adoptée par la population. Après la banane, la mangue est le fruit tropical le plus produit dans le monde. Aujourd’hui, on recense au moins 300 espèces cultivées. Excellente source de vitamines A et C, elles sont très abondantes du mois de décembre à février. Sur les marchés on rencontre plusieurs variétés : la mangue atoni (fruit très parfumé et fibreux), opureva (fruit violet), tutehau, huehue, painapo, carotte, dont les tailles, goûts et formes sont très différents. Certaines variétés sont consommées vertes par les Polynésiens (en rajoutant du sel et du vinaigre).

L’amande, l’écorce, la résine, les feuilles et la peau du fruit ont de nombreux usages thérapeutiques en médecine traditionnelle. Par contre, il faut savoir que les fleurs du manguier peuvent provoquer des problèmes d’allergies respiratoires et la sève des dermites irritatives.

Quant au bois de couleur clair, il est souvent utilisé en menuiserie.


vendredi 10 décembre 2010

Le drapeau


Le drapeau polynésien est un rectangle de 1 m sur 1,5 mètre, composé de trois bandes, respectivement rouge, blanche et rouge, la bande centrale étant deux fois plus large que les deux bandes externes. En son centre figure le symbole de la Polynésie française, un cercle blanc chargé d'une pirogue polynésienne et de sa voile, de couleur rouge, vues de face, entourées de marron, couleur des deux figurines de proue et des cinq motifs posés sur la plate-forme transversale représentant les cinq archipels. Le champ supérieur de la pirogue est chargé de dix rayons de couleur d'or symbolisant le soleil, signe de vie. Le bas est rempli par cinq rangées de vagues bleu azur, la mer étant le signe de l'abondance.
Symbole de liberté, de reconnaissance et de ralliement pour les Polynésiennes et les Polynésiens, le drapeau marque l'identité du Pays (fenua) à l'occasion de toute manifestation officielle ayant lieu sur le sol polynésien comme à l'international.
Son usage est règlementé officiellement par un arrêté de 1985, après avoir été présenté à l'Assemblée de la Polynésie française le 20 novembre 1984 avec ces termes : « Pour la Polynésie ce drapeau symbolisera, enfin et surtout, pour les prochaines générations, l'esprit de liberté, de responsabilité et d'initiative d'un peuple tourné vers l'avenir et attaché, au travers des valeurs traditionnelles, à sa dignité et à son épanouissement. »