Il a fait le tour de la terre, comme tatouage, mana, tabou et bien d’autres. Ce mot magique fait partie du patrimoine mondial. A Tahiti, il est au-delà des modes, des sexes, des classes sociales, au-delà du temps.
Le paréo, pāreu de son appellation d'origine tahitienne, c’est le vêtement dans sa plus simple expression. Un tissu d’environ 1m80 sur 1m10, savamment enroulé autour du corps, la tenue idéale pour tous les moments de la journée.
Avant l’arrivée des Européens en Océanie, les pagnes des premiers Polynésiens étaient faits de tapa. Cette étoffe fabriquée à partir de fibres végétales tirées de l’écorce de certains arbres ou arbustes, assouplies par macération et battage, était utilisée comme tissu. Ces pāreu anciens étaient décorés avec des pigments naturels, de dessins à main levée figurant des motifs géométriques ou végétaux ou bien souvent unis et sans décoration.
Le pāreu se porte serré autour de la taille ou sur les hanches, drapé et noué derrière la nuque, attaché sur une épaule lorsqu'il devient robe longue. La coquetterie et l’ingéniosité sont infinies. Mais il se noue sans boucle, sans épingle, sans système d’aucune sorte. Il est serré et ajusté au rythme des mouvements durant la journée et il est mis à rude épreuve quand vient le soir et que toute l’énergie est dédiée à la « bringue » et à ses tāmure endiablés.
Les tableaux des peintres, les photographies, les cartes postales le mettent toujours à l’honneur tant il est présent dans le quotidien et évocateur de bien-être, d'aisance, de volupté et d'élégance.
En 2009 l’OPT - Polynésie Française a dédié à ce tissu ces trois beaux timbres
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